vendredi 7 mai 2010

Biosécurité: Définitions et Groupes de risque

Qu'est-ce que la biosécurité ?

La biosécurité représente l'ensemble des mesures visant à prévenir et à contrer les dangers qui sont liés à la manipulation et à l'utilisation de matériel biologique (microorganismes, organismes génétiquement modifiés), dans les laboratoires de recherche, les hôpitaux et les industries. Pour se faire nous devons calculer le niveau de risque, pour ensuite être en mesure d'appliquer les bonnes règles de sécurité.

Comment calculer le risque biologique?

Risque = Danger X Exposition

Danger: Ampleur de l'impact de l'évènement nocif pour la santé et/ou l'environnement
Exposition: probabilité de l'évènement

Comme par exemple; manipuler des bactéries de groupe de risque peu élevé (Danger) chaque jour (Exposition). Dans ce cas, le risque biologique demeure peu élevé puisque les dangers sont bas. Mais il ne faut pas oublier que même si le risque est bas, le danger de contamination est quand même présent. Les organismes pathogènes sont considérés comme des dangers potentiels.

Qu'est-ce qu'un organisme pathogène?

Une entité biologique capable de se reproduire ou de transférer du matériel génétique et responsable d'une maladie infectieuse (chez l'humain). Lorsque l'agent biologique peut se propager chez l'humain ou chez l'animal, on parle alors d'un zoopathogène. Et lorsque l'agent biologique affecte les végétaux, on parle alors de phytopathogène. Par la suite, les organismes pathogènes sont classés par groupe de risques; cette classification se base sur les caractéristiques particulières de l'organisme.

Caractéristiques déterminant le groupe de risque:
  • pathogénicité
  • dose infectieuse
  • mode de transmission
  • gamme d'hôtes
  • disponibilité des mesures préventives efficaces
  • disponibilité des traitements efficaces
 

Quatre groupes de risque sont définis.

Groupe de risque 1

Les agents biologiques du groupe de risque 1 sont peu susceptible d'infecter une personne saine ou un animal sain. Donc ils représentent un risque faible pour la personne et un risque faible pour la collectivité.

Groupe de risque 2

Le groupe de risque 2 englobe les organismes pathogènes susceptibles de provoquer une maladie humaine ou animale, ils constituent rarement un danger grave pour le personnel de laboratoire, pour la collectivité ou pour l'environnement. L'exposition à ces agents pathogènes provoque rarement une infection grave. Toutefois, il existe des mesures préventives et thérapeutiques efficaces en pareil cas, et le risque de propagation est limité. En résumé, le risque est modéré pour la personne qui travaille avec l'organisme et le risque est faible pour la collectivité. Je tiens à souligner que notre laboratoire travaille avec des organismes de groupe de risque 2.

Groupe de risque 3

Ces agents pathogènes provoquent généralement une maladie humaine grave mais qui se transmet rarement par simple contact de personne à personne. Ils causent rarement des maladies ne pouvant pas être traitées. Il existe habituellement des mesures préventives et thérapeutiques efficaces. Le risque est donc élevé pour la personne et faible pour la collectivité.

Groupe de risque 4

Organismes pathogènes causant généralement une maladie humaine très grave, souvent impossible à traiter et facilement transmissible d'un individu à l'autre par contact direct ou indirect. Ils représentent un risque élevé pour la personne et un risque élevé pour la collectivité.

Conclusion

Toute la classification canadienne des agents pathogènes humains par groupe de risque est disponible au Bureau de la sécurité des laboratoire.

Ce premier billet concernant la biosécurité a été produit principalement avec la documentation offerte lors de formation départementale à l'UQAC ainsi qu'avec le document pdf suivant: Lignes directives de l'OMS en matière de biosécurité en laboratoire.

Les niveaux de risque imposent une classification correspondante pour les laboratoires qui travaillent avec ces organismes à risque. Avec cette classification des groupes de risque, les laboratoires sont en mesure de définir leur niveau de confinement. Les niveaux de confinement feront l'objet d'un prochain billet sur la biosécurité.

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